Réseau(x), tome 1 de Vincent Villeminot


  • Editeur: Editions Nathan
  • Nombre de pages: 448 pages
  • 4ème de couverture: Sur les réseaux tout le monde pense connaître tout le monde. Tout le monde aime, surveille, espionne tout le monde. Mais désormais, une guerre est déclenché, sur le web et dans le monde réel. Et Sixie, 15 ans, est l’enjeu, le butin, le gibier de tous les combattants…
  • Y-a-t-il une suite? oui c’est un premier tome

Mon avis:

Il y a quelques temps de cela, j’avais eu l’occasion de découvrir Vincent Villeminot avec la trilogie Instinct. Quand la possibilité de lire Réseau(x) s’est présentée, je n’ai pas vraiment hésiter et cela pour plusieurs raisons. Premièrement, j’avais trouvé que l’auteur savait se démarquer par rapport aux auteurs présents dans le même genre. En effet, il sort des sentiers battus assez facilement, il a une façon très personnelle, originale, étonnante d’aborder voire même de détourner certains sujets. On peut dire que j’ai accroché à son style et par conséquent la seconde raison qui m’a poussée à lire Réseau(x) c’est la curiosité. L’envie de savoir ce qu’il avait pu imaginer, l’envie de me faire emporter dans un livre plutôt atypique car j’avais une certaine conviction à lui faire confiance sur ce point.
Et ce premier tome de cette nouvelle série confirme la règle, Vincent Villeminot fait les choses à sa façon encore une fois, il a fait même très fort ce coup-ci.

Après lecture, je ne dirais pas que ce livre a été un coup de cœur. Je ne sais même pas donner une définition exacte de mon appréciation. Pour schématiser simplement, je dirais que je rangerais ce livre entre les romans qui m’ont laissée des impressions mitigées et les romans que j’ai aimés sans qu’ils ne soient des coups de cœur.

Réseau(x) est un livre qui a du punch, il démarre au quart de tour avec un tempo marqué. Pour ma part, j’ai eu l’impression d’être dans un film d’espionnage dès les premières pages avec cette ambiance soutenue par l’attente face aux temps, ce rythme donné. Les indicateurs de temps sont nombreux entre mois, jour, heures et même des décomptes, le lecteur a toutes les chances de se repérer un minimum. C’est un énorme atout car l’intrigue file si vite qu’on a tendance à se raccrocher au temps dans ses moments-là histoire de savoir où on se trouve, où on se situe. Ce qui aurait pu être un défaut est donc limité et c’est un des éléments qui m’a permis de poursuivre ma lecture sans quoi je n’aurais peut-être pas eu la motivation de me plonger dans cet univers.

Pour parler de ce dernier, je dirais qu’il est très technique. On s’intéresse à un réseau social : le DreamKatcherBox(DKB), le remplaçant de Facebook, beaucoup plus abouti que ce dernier. Le DKB dispose de sa propre version diurne et aussi d’une version nocturne. Le côté « nuit » se démarque par le fait que les gens racontent leurs rêves et cauchemars quitte à les illustrer par des vidéos. Ce nouveau réseau, au travers de toutes les possibilités supplémentaires qu’il permet par rapport aux anciens, est le théâtre de nombreuses dérives qui ont des impacts importants sur la vie non-virtuelle. Ces conséquences sont bien souvent voire trop souvent dramatiques, entre des mauvaises surprises dans l’intrusion de la vie privée des gens déjà connue par notre société actuelle, des mouvements anarchistes…. Cèsar Diaz alias Nada#1 est l’un de ceux qui profitent de ce système. Il est l’initiateur, il se dit même le Roi d’un petit groupe de fidèle qui organise à des moments et lieux précis des parties réelles de jeux vidéos avec des fusils à billes.
Le jeu va finir par aller trop loin et se transformer en une véritable guerre avec les autorités.

Pour résumer, l’univers est beaucoup plus violent que dans Instinct, la technicité de certains sujets est toujours aussi présente comme dit précédemment avec ce qui peut se passer sur Internet, avec l’introduction de certaines pathologies comme les troubles du sommeil…

Dès le départ, je me suis dis que ce livre avait déjà de nombreux atouts pour plaire à des lecteurs adolescents d’une part mais aussi à des jeunes adultes. Tout est fait pour les attirer comme si l’auteur avait ciblé les sujets afin de faire mouche. On s’intéresse aux problèmes des adolescents, au divorce, aux grèves dans les universités afin de lutter contre certaines réformes… C’est un monde futur mais tellement proche de notre quotidien que le lecteur est loin d’être perdu.

Cependant, l’intrigue se complexifie. Cela a été un réel bonheur car on ne retombe pas dans les livres qui ressassent toujours les mêmes choses pour plaire à cette cible de lecteurs. De nombreuses intrigues se développent donnant de la profondeur à l’histoire. Tellement de profondeur qu’il est parfois difficile de comprendre l’ensemble. Et même encore avec le recul, il est un peu difficile d’y voir clair. C’est cette partie là qui me laisse tout à la fois sans voix et sceptique.

Pour résumer, j’ai aimé la pertinence et la réflexion qu’amènent ce livre. Cependant, les déchaînements de violence et la complexité de l’intrigue ont parfois été des limites dans ma lecture. La fin m’a quand même bien plu et m’incitera à lire la suite.

5 réflexions sur “Réseau(x), tome 1 de Vincent Villeminot

  1. Tu l’as bien fait comprendre, c’est un livre à part qui laisse des avis plutôt partagés.
    J’ai aimé sans être un coup de coeur non plus mais je salue le travail de l’auteur pour créer un univers aussi vaste et complexe, autant de personnages si développés. Bref, un livre à part ^^

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