La Trilogie de l’Elfe Noir de R.A Salvatore


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  • Edition: Editions Fleuve Noir
  • Nombre de pages: 528 pages
  • 4ème de couverture: J’ai grandi au cœur d’Ombre-terre, dans la cité souterraine de Menzoberranzan, désarmé contre la cruauté des miens. Elfes Noirs, mes frères, pourquoi me faire endurer tant de mauvais traitements ? Dans ces galeries obscures où règne la terreur, il n’y a pas d’endroit où je puisse vivre en paix: prince de la maison royale, je dois me plier à ces abominables coutumes ou m’enfuir dans le labyrinthe et y mener la vie périlleuse des renégats. Mais c’est sous le soleil de Toril que je deviendrais celui que je suis au fond de moi. Alors commencera ma véritable histoire…
    Drizzt Do’Urden, chevalier errant

Mon avis: 

J’ai choisi cette lecture pour mon challenge sur les créatures fantastiques avec les elfes. Cette trilogie m’a permis de découvrir les Drows, des elfes noirs, les cousins des Elfes Blancs. Ce sont des êtres cruels, viles, disposant d’étonnantes capacités leur permettant de survivre à Menzoberranzan. Drizzt se révèle être l’un d’eux, le récit débutera au moment de sa naissance, à une période cruciale qui marquera l’histoire de sa famille, le renversement d’une des familles princières de son monde.

Dans ce livre, nous sommes vite mis dans l’ambiance : trahisons, calomnies, violences sont des points essentiels de la vie dans les bas-fonds de  la Terre.

Géographiquement, nous suivons dans un premier temps les faits à Menzoberranzan, la cité de Drizzt et sa famille. Il y règne 8 maisons princières aussi fourbes qu’abjectes mais il existe d’autres familles nobles. La population de la ville souterraine est nombreuse, environ vingt mille elfes noirs et diverses. Elles se composent de nobles, de prêtresses, de sorciers, de guerriers et d’esclaves. A Menzoberranzan, les femmes disposent du pouvoir, les hommes sont considérés comme des faibles et doivent être au service de ses grandes prêtresses.

Drizzt lui-même sera élevé à la dure par l’une de ses sœurs, Vierna dans le but de servir sa mère et ses sœurs et de les protéger des familles rivales. Très tôt au côté de son père, un maître d’arme du nom de Zaknafein il trouvera une passion dans les armes.

La 1ère partie de la trilogie, intitulé Terre Natale raconte la partie la plus sombre de la vie de notre jeune héros. De sa naissance à son départ en exil, il y passera ses premières décennies. Mal dans sa peau, il se contraindra à essayer de cacher sa vraie nature auprès de ses proches, de ses compagnons d’études pour éviter la fureur de sa propre mère, Matrone Malice et surtout de la déesse Lloth qui régit leur vie.

La 2ème partie, se nomme Terre d’Exil. Le titre résume bien l’idée, Drizzt s’est exilé, il survit dans Ombre-Terre du mieux qu’il peut. Il devra encore combattre, des créatures mais aussi la solitude. Celle-ci le ronge plus que tout supprimant la petite dose d’humanité chez lui à force de chasser et de ne côtoyer personne. Il saura trouver de la compagnie, des amis, presqu’une famille mais ses origines le rattraperont et le pousseront à fuir pour survivre une fois de plus.

Et enfin la 3ème partie, Terre Promise, raconte la vie de Drizzt à la surface auprès des humains et des autres créatures qui peuplent le haut de la Terre. Là encore, la solitude sera sa bête noire. Ajouté à cela, la malchance corsera son chemin d’embûche n’arrangeant pas ses desseins.

Ce livre m’a énormément plu par l’originalité de son sujet, quoi de plus passionnant que de suivre un Drow renégat, unique dans son genre. Encore mieux, son destin lui jouera de nombreux tours en mettant en travers de sa route plusieurs ennuis.

Petit bémol, le rythme est parfois un peu étrange. Il y a une forte alternance entre des passages lents se basant sur l’analyse des sentiments, émotions que ressent notre elfe noir et entre des passages très dynamiques survenant soudainement sans que le lecteur puisse s’en douter.  Cette ambivalence rythmique est surtout présente à partir du tome 2, on sort de la torpeur du récit parfois très rapidement, d’une vie routinière, le Drow se retrouve emporter dans des combats qui s’enchainent à un rythme effréné. Plus d’une fois, j’ai trouvé cette manière de faire peu crédible vu le faible répit que le Drow a, au vu de tous les ennuis qui lui tombent dessus par paquet. La fin m’a peu emballée aussi, on s’arrête d’un coup dans les aventures de Drizzt comme si l’auteur avait décidé que c’était terminé alors que tout prêtait à penser que cela aurait pu continuer des années…

Mis à part ces points, j’ai adoré l’ambiance surtout à Menzoberranzan : très réaliste elle m’a convaincue. Je regrette cependant le manque de descriptions physiques des environnements au profit de l’action qui au contraire était très bien rendue. Les thématiques abordées m’ont aussi étonnée tout en me convainquant. En effet, Drizzt n’est pas un Drow comme les autres et plus d’une de ses interrogations déboucheront sur des questions existentielles, des morales entre le bien et le mal, l’étude de l’Homme qui n’est parfois pas si différent de la cruauté de son peuple…

Cette trilogie est donc à mon sens très riche, ce n’est pas seulement une succession d’aventures se basant sur l’action, c’est aussi de bons développements psychiques et psychologiques fournis par l’auteur sur ce monde cruel sous terre et le nôtre. En espérant que d’autres comme moi se laisseront tenter.

         Je spoile volontairement à la suite de ce message pour aborder plus largement ma lecture dans le cadre de mon challenge.

Jusqu’à aujourd’hui, j’ai surtout lu, vu et entendu parler des Elfes dit blancs dans cette trilogie. Pour moi, un Elfe était un être le plus pacifique possible sauf quand il a à défendre ses propres terres ou son peuple, paisible, profitant de la vie en riant et dansant. Physiquement, ils ont la peau claire, parfois d’une contrée à une autre, leur morphologie est différente comme je l’ai déjà lu dans Lliane, le premier tome des Chroniques des Elfes de Jean-Louis Fetjaine. Ma vision bien agréable de l’Elfe a donc changé dans cette lecture. En effet, un Drow, autrement dit un elfe noir est l’inverse total de l’Elfe « Blanc ».

Physiquement, ils ont  la peau noire, les cheveux blancs, les yeux rouges. Ils sont violents, sadiques, n’hésitant pas à trahir même leur propre famille. Ils ont aussi développés des capacités spécifiques à leur vie sous terre comme la vision infrarouge pour se repérer dans l’obscurité, ils ont appris à parler par geste pour survivre et tromper la vigilance de leurs ennemis. Ils ne sont donc pas pacifiques pour un sou et leur bonheur réside dans le malheur et la souffrance d’autrui.

Cette lecture m’aura en conclusion permis de me faire une idée plus vaste des Elfes en général.

3 réflexions sur “La Trilogie de l’Elfe Noir de R.A Salvatore

  1. Tu sais pourquoi je ne pose pas souvent de commentaire sur ton blog ? (flemme mise à part bien sûr MDR) Parce qu’à chaque fois je me trompe… J’ai encore failli poster au mauvais endroit ! Le fait est que j’ai enfin cliquer sur le bon bouton ^^

    En tout cas joli chronique qui me donne bien envie de découvrir cette trilogie ^^ ! Ma Wish-List s’allonge dangereusement depuis peu xD !

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    • Les excuses qui n’en sont pas mouhahah, au pire ma blondinette tu cliques sur le titre de l’article et t’as juste à descendre la page pour accéder au petit cadre des commentaires. Tant mieux si ma chronique te donne envie de le lire, je pense que tu aimerais en plus.

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