Inspecteur McLean, tome 1 : De mort naturelle de James Oswald


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  • Maison d’édition: Editions Milady
  • Nombre de pages: 576 pages
  • 4ème de couverture: Lorsque la police d’Edimbourg découvre l’assassin d’un des citoyens les plus respectés de la ville moins de vingt-quatre heures après le meurtre, tout le monde est logiquement satisfait. Le tueur s’étant suicidé, la cité économise de plus le prix et le temps d’un procès. Un deuxième meurtre se produit quelques jours plus tard et comporte d’étranges similitudes avec le premier. Là encore, l’auteur du meurtre confesse son crime avant de mettre fin à ces jours. L’inspecteur Anthony McLean est quant à lui chargé d’enquêter sur la découverte d’un cadavre d’une jeune fille, emmurée dans la cave d’un ancien manoir d’Edimbourg. Elle a été brutalement assassinée suivant un rituel particulièrement macabre. Aussi lorsqu’un homme d’affaire influent de la ville est à son tour assassiné, McLean commence à suspecter l’existence d’un lien entre les meurtres, les suicides et la découverte de la jeune fille mutilée…
  • Y-a-t-il une suite?: Un livre ayant pour enquêteur l’inspecteur McLean est paru après ce premier tome.

 

Mon avis: 

James Oswald est un auteur sincère qui ne cache pas dès le début de ce livre au travers des remerciements retranscrits que le chemin de l’édition n’a pas été simple. Il a commencé par la fantasy, sur conseil d’un ami, il s’est essayé à autre chose et a osé un pari fou, se lancer dans un genre totalement différent avec un thriller De mort naturelle. Comme dit si bien le dicton «  Qui ne tente rien n’a rien » !

Dans le même cheminement, le titre de ce premier livre est tout autant paradoxal avec cette énigme déjà en 3 mots : de mort naturelle. Le lecteur peut s’interroger sur « la mort naturelle » qui correspond à un décès sans cause apparente, notamment d’assassinat. Pourtant ce livre existe ? Étrange non ? Et puis cet adjectif « naturel » m’appelle à le lier avec « surnaturel ». Je suis partie dans l’hypothèse qu’un peu de fantastique dans ce livre ne serait pas du tout saugrenu.

Le prologue fait fort aussi. Les descriptions sont violentes, sanglantes, déjà très dures à lire. Avec un tel commencement, il est facile d’avoir quelques sueurs froides rien que de penser à la suite.

Enfin, par le premier chapitre, l’auteur nous plonge un peu plus calmement dans une intrigue qui prend du large. Par rapport au prologue, les faits se déroulent plusieurs décennies après. Un corps de jeune femme est découvert dans une maison à l’abandon dans une pièce au sous-sol totalement scellée. Des travaux de rénovation mettent au jour cette mort étrange. En parallèle, un meurtre d’un homme réputé de la ville de manière très sordide intervient. L’inspecteur McLean se retrouve chargé du premier meurtre et assiste l’inspecteur qui s’occupe du suivant. Là, le lecteur s’attend tout bonnement à suivre la résolution de ses 2 meurtres. Deux, c’est déjà bien assez en si peu de pages mais si seulement ? Un autre puis un autre apparaissent…Jusqu’à quand cela va continuer ? Comment ne pas appréhender une dispersion de l’auteur avec cette quantité de meurtre à gérer pour un pauvre inspecteur ?

La mort n’arrive jamais seule et voilà qu’en plus, l’inspecteur perd un membre de sa famille, sa grand-mère qui l’a élevé depuis son plus jeune âge après la mort de ses parents. L’exagération de la mort et ce côté tragique va-t-il être sans fin dans cette œuvre ?

A partir de ce point-là, je constate que James Oswald s’est mis tout seul en difficulté face à la complexité que prennent l’intrigue et sa résolution en moins de 600 pages. Et pourtant, l’auteur assure très bien dans cette mission suicidaire et réussit à résoudre l’ensemble dans ce tome. Evidemment, je reprocherais quelques facilités avec certains aspects fantastiques que je voyais venir de très loin. Et puis, il aurait été appréciable de voir les faits d’un autre point de vue afin que « le mal » décrit ne repose pas sur certains non-dits. Pourtant, l’originalité, le réalisme est à mettre en évidence dans ces différentes enquêtes.

De plus, le héros, Tony McLean, est très agréable. Sa personnalité de battant est remarquable tout comme sa droiture en comparaison de son collègue inspecteur devenu son pire ennemi. Tony est très humain, plein de reconnaissance envers ses collègues et les proches des victimes. Pourtant, c’est un homme cabossé par la vie mais James Oswald ne rentre pas dans ce montage très fréquent dans les thrillers ces derniers temps avec des protagonistes qui se plaignent de bout en bout, et qui n’arrivent pas à se relever face à des difficultés dans leur vie.

En conclusion, James Oswald m’aura marqué comme auteur autant par les prises de risques dans ce premier thriller que par l’originalité de l’intrigue qu’il a imaginée de toutes pièces. C’est un vrai roman à suspens qui tient en haleine son lecteur.

Pour finir, je remercie Babelio dans le cadre de l’opération « Masse Critique » et les éditions Milady de m’avoir fait cette belle découverte.

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