Black-out de John Lawton


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  • Maison d’édition: Editions 12-21
  • 4ème de couverture :  Londres, 1944. Alors que la Luftwaffe fait son assaut final sur la capitale britannique déjà exsangue, les Londoniens se précipitent dans les rues, cherchant un abri souterrain au cœur de la ville obscure. Lorsque le calme revient, d’autres horreurs refont surface… Un bras coupé est découvert par un groupe d’enfants jouant sur un site bombardé de l’East End ; et lorsque le sergent détective Frederick Troy de Scotland Yard arrive sur les lieux, il devient évident que le corps démembré n’est pas l’œuvre d’une fusée. Troy parvient à relier le bras coupé à la disparition d’un scientifique réfugié de l’Allemagne nazie. Il déterre alors une chaîne de secrets menant tout droit au haut commandement des Alliés, et pénètre les mystères d’un monde corrompu, peuplé de réfugiés apatrides, d’agents secrets et de femmes mystérieuses.

Mon avis: 

Black-out, polar énigmatique où Frederick Troy, le héros mène son enquête suite à la découverte de restes humains. Le légiste Ladislav Kolankiewicz se charge de trouver de potentiels indices et par le plus heureux des hasards se confie au lieutenant Troy sur une ancienne enquête qui n’est pas sans lui rappeler celle-ci. Freddy Troy se lance alors sur cette mince piste.

Ce roman policier m’a beaucoup surprise. Les investigations de routine d’un enquêteur de police ressemblaient au début du livre à ce qu’on peut lire dans d’autres romans c’est-à-dire, la découverte d’un corps ou ce qu’il en reste, la recherche de preuves etc. Seulement notre héros est une personne qui marche beaucoup à l’instinct et sur la base de nombreuses suppositions. L’ensemble des preuves sera très minime dans cette intrigue.

Cette histoire me marquera par la corruption, les coups bas entre militaires et policiers et surtout par la violence. Les règlements de compte m’ont beaucoup agacé surtout quand ils ont commencé à être trop fréquents à mon goût. Le héros passe son temps alité car on en veut à sa vie tous les 10 chapitres et j’ai trouvé cette pratique très exagérée. Le lecteur a compris depuis bien longtemps que Troy n’a pas mis les pieds où il faut, l’auteur n’a pas besoin de l’envoyer à 10 pas de sa tombe toutes les 5 minutes pour que le message soit clair. Pour ma part, je fais partie des lectrices qui attendent du concret et que l’enquête avance enfin avec un faisceau de preuves suffisants.

Pour autant, j’ai vraiment apprécié l’écriture de l’auteur. C’est une vraie mine d’or de référence et la traduction en VF a préservé les notes de bas de page afin de nous expliciter tout ça. De plus, son contexte est très bien abouti. Cependant, j’ai trouvé que la majorité des personnages manquait de profondeur. La majorité se cache derrière une grande part de mystère et beaucoup de non-dits. C’est dommage.

La résolution de l’enquête se fera en partie avec une fin très décevante. L’auteur s’est attardé largement sur la psychologie du héros qui fait de cette histoire, une affaire personnelle. Description réussie et réaliste malheureusement, cela n’a pas répondu à mes attentes.

En conclusion, je conseille ce polar aux personnes qui apprécieraient la lecture d’une intrigue lors de la seconde Guerre Mondiale tout en appréciant une histoire qui s’attache plus à la violence qu’à la résolution d’une enquête policière en bonne et due forme.

Une réflexion sur “Black-out de John Lawton

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